Favoriser l’égalité des chances : des dispositifs pour accompagner les familles
Pour soutenir les familles les plus précaires et offrir à leurs enfants un cadre éducatif favorable, le Relais Petite Enfance du SIVoM Val de Banquière met en place des dispositifs novateurs pour l’insertion professionnelle et le retour à l’emploi. Ces initiatives qui s’adressent aux familles ayant des enfants de moins de trois ans, visent à garantir une égalité des chances dès le plus jeune âge.
Pour répondre aux besoins de ces familles bénéficiant des minima sociaux ou inscrites auprès de France Travail (ex Pôle Emploi), le SIVoM propose deux dispositifs permettant de lever le frein du mode de garde.
Aurore, référente des deux actions et éducatrice de jeunes enfants est chargée de réaliser ces accompagnements individualisés.
Un soutien éducatif et familial renforcé
En partenariat avec le Conseil Départemental, elle joue un rôle central en guidant les familles dans leurs démarches d’insertion professionnelle ou de formation tout en leur permettant d’accéder à des ressources locales comme les ludothèques ou les Lieux d’Accueil Parents Enfants et assure un suivi régulier de chaque situation.
Aurore nous explique : « Ce dispositif est unique car seul le SIVoM mets en place actuellement cette aide sur le département. » Elle précise que ce sont surtout les familles monoparentales qui bénéficient de ce soutien.
« J’ai le cas d’une maman qui ne parle pas bien le français. Elle a besoin d’un mode de garde rapidement pour apprendre la langue, puis chercher un travail. » En parallèle, la socialisation en crèche permet à l’enfant d’apprendre le français et de s’intégrer, créant ainsi une dynamique positive pour toute la famille.
Crèche AVIP (vocation insertion professionnelle) : un accueil pensé pour l’insertion sociale et professionnelle
Chaque inscription en crèche commence par une réunion « Devenir parent », où les familles découvrent les modes d’accueil collectif ou individuel. Ces rencontres offrent un espace pour que les parents partagent leurs difficultés, notamment lorsqu’ils cherchent à reprendre une activité professionnelle.
Le dispositif AVIP, développé en partenariat avec la CAF, illustre cet engagement. Il garantit une place réservée dans chacun des huit établissements d’accueil du jeune enfant (EAJE) du SIVoM pour des familles engagées dans un projet de retour à l’emploi. « Garder des places pour ces familles en difficulté est important, cela leur permet de se réinsérer dans la société et de subvenir à leurs besoins », affirme la directrice de la crèche La Grenouillère à Saint-André de la Roche. Elle ajoute : « Nous transmettons un cadre aux enfants, mais aussi aux parents. Certains ont perdu leurs repères, comme les heures des repas ou du coucher. Reprendre un rythme de vie adapté à l’âge de l’enfant est essentiel ». Aurore complète : « Nous prenons en compte l’enfant et tout l’environnement familial. Notre priorité est de préparer les parents, psychologiquement et socialement, avant d’envisager une reprise d’activité. »
Un maillage complet pour des solutions personnalisées
En complément des places en crèche, le SIVoM inclut les assistants maternels dans cette démarche. Ces professionnels, accueillant 2 à 4 enfants maximum à leur domicile, offrent un cadre familial, individualisé et personnalisé, idéal pour renforcer le lien parent-enfant tout en garantissant un environnement sécurisant.
Aurore collabore également avec des partenaires institutionnels, comme France Travail, le Conseil départemental des Alpes Maritimes ou le centre de formation Inter’Val, mais aussi associatifs, comme Galice ou Reflets, pour répondre aux besoins spécifiques des familles. « Une maman souhaitait suivre une formation dans la petite enfance. Je l’ai orientée vers Inter’Val formation et, en parallèle, j’ai trouvé un mode de garde pour son enfant. Cela lui a permis de se consacrer pleinement à son projet », raconte-t-elle.
Les résultats concrets témoignent du succès de ces dispositifs : « Une autre maman avait pour projet de monter son entreprise, mais manquait de temps. Grâce à « l’action familles », elle a pu faire garder son enfant deux jours par semaine. Elle a pu lancer son activité et commence bientôt », se réjouit Aurore.
Ces initiatives, pensées dans leur globalité, offrent un véritable tremplin aux familles en difficulté tout en assurant un développement harmonieux pour les enfants. Un modèle prometteur qui pourrait inspirer d’autres territoires.