Retour à la nature pour responsabiliser les adolescents 🐐

Retour à la nature pour responsabiliser les adolescents 🐐

25 mars 2025 - Enfance - Jeunesse
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Encadrer les jeunes pour les responsabiliser autrement qu’à travers des sanctions classiques, c’est l’objectif de la « mesure de responsabilisation » mise en place par le SIVoM Val de BanquiĂšre, en partenariat avec le collĂšge RenĂ© Cassin de Tourrette-Levens. GrĂące Ă  ce dispositif de l’Éducation nationale, les Ă©lĂšves en difficultĂ© sont accueillis le temps de leur exclusion au Poumon vert et Ă  la petite ferme de l’Abadie, sur la commune de Saint-AndrĂ©-de-la-Roche afin de rĂ©aliser de menus travaux.

« Le projet est menĂ© dans le cadre de mes missions de rĂ©fĂ©rent jeunes dont le but est d’aller vers le public qui ne frĂ©quente pas forcĂ©ment les structures de la Maison des Jeunes ou qui rencontre des difficultĂ©s, afin de proposer un accompagnement », explique Audrey Arneodo, rĂ©fĂ©rente jeunes. « De cette mission est nĂ©e l’idĂ©e de crĂ©er un partenariat avec le collĂšge RenĂ© Cassin ».

Actuellement, trois Ă©lĂšves ont dĂ©jĂ  participĂ© Ă  cette initiative. Ils ont Ă©tĂ© intĂ©grĂ©s aux activitĂ©s quotidiennes de ces lieux de nature grĂące Ă  l’accompagnement prĂ©cieux de l’équipe sur place, composĂ©e notamment de StĂ©phanie et Shirley.

« Ce projet n’aurait pas pu aboutir sans leur soutien. Elles intĂšgrent les Ă©lĂšves dans les tĂąches liĂ©es Ă  l’activitĂ© de ces lieux, comme le nettoyage des enclos, ou le nourrissage des animaux », souligne Audrey Arneodo.

Pour ces jeunes, l’expĂ©rience se rĂ©vĂšle souvent bien plus positive que prĂ©vu. « Les jeunes qui sont venus Ă©taient impliquĂ©s et intĂ©ressĂ©s. Ils arrivaient Ă  reculons au dĂ©but, puis ils ont fini par se plaire ici », raconte StĂ©phanie CrĂ©mieux, adjointe Ă  l’environnement et au dĂ©veloppement durable Ă  Saint-AndrĂ© de la Roche. « Il y en a mĂȘme un qui est revenu de son plein grĂ© pendant les vacances, de sa propre initiative ! ».

Ce dispositif Ă©ducatif vise avant tout Ă  offrir une alternative aux exclusions scolaires traditionnelles. Au lieu de renvoyer les Ă©lĂšves chez eux, il leur est proposĂ© une expĂ©rience formatrice, en plein air, au contact de la nature et des animaux. « Ils dĂ©couvrent un environnement diffĂ©rent, rencontrent des bĂ©nĂ©voles, Ă©changent, partagent. Ils se rendent compte que c’est important d’aider », ajoute StĂ©phanie CrĂ©mieux.

Le succĂšs du projet repose sur l’approche bienveillante et participative mise en Ɠuvre par les responsables. En se sentant utiles et en dĂ©couvrant une forme de travail concrĂšte, ces Ă©lĂšves parviennent parfois Ă  se rĂ©vĂ©ler autrement. « Ils se sentent finalement plus Ă  l’aise dans le monde du travail que sur les bancs de l’école », conclut-elle.

Des perspectives d’évolution

Le dispositif pourrait Ă©galement se dĂ©velopper sur le collĂšge de Saint-Martin-du-Var oĂč, depuis le mois de janvier 2025, une rĂ©fĂ©rente jeunes intervient une fois par semaine sur le temps mĂ©ridien pour proposer un atelier jeux de sociĂ©tĂ© afin de crĂ©er du lien avec les Ă©lĂšves. L’Ă©quipe pĂ©dagogique souhaite Ă©galement trouver d’autres sites d’accueil pour offrir d’autres possibilitĂ©s d’interventions aux jeunes.